Éco-conduite
1° Changer les rapports à bas régime moteur (pour les véhicules à boîte de vitesses manuelle) :
En effet, plus le moteur tourne vite plus il consomme du carburant. Afin de limiter le régime moteur et d’utiliser l’efficacité du moteur de façon optimale, un régime maximal de 2 000 tr/min pour monter les rapports est recommandé pour les véhicules à essence à injection, et pour les véhicules Diesel. Les changements de rapports au-dessus de 2 000 tr/min sont possibles si des prises d’élan franches sont réalisées.
Cette mesure limite le régime moteur et donc la consommation de carburant.
2° Maintenir une vitesse stable :
L’énergie nécessaire au maintien du déplacement d’un véhicule est très réduite (de l’ordre de 25 kW pour une vitesse de 120 km/h) en comparaison de celle nécessaire à le mettre en mouvement. Un moteur puissant permet uniquement des accélérations rapides et très consommatrices en carburant. Plus la vitesse d’un véhicule est stable, moins sa consommation est importante.
L’application de ce second principe implique de bannir les freinages et accélérations non nécessaires, ce qui demande une forte anticipation des conditions de trafic de la part du conducteur (ou écoconducteur). Selon l’ADEME, cela permet des gains d’environ 40%.
3° Utiliser un régime moteur le plus bas possible :
Afin de réduire le régime moteur et donc la consommation de carburant, les écoconducteurs utilisent des rapports de vitesses élevés, ainsi, par exemple à 50 km/h à vitesse constante, il est courant qu’ils utilisent le 4e rapport voire le 5e rapport de la boîte de vitesses, plutôt que le 3e.
4° Anticiper le trafic :
L’anticipation permet :
- de maintenir une vitesse stable et donc de consommer un minimum de carburant ;
- d’éviter les freinages non nécessaires en respectant la distance de sécurité ;
- de laisser le véhicule décélérer seul avec un rapport élevé (la consommation est alors nulle sur le parcours si le véhicule est équipé de l’injection électronique) ;
- d’éviter d’accélérer en montée (évite une surconsommation de carburant).
- Lever le pied de la pédale d’accélérateur en descente permet de rouler « gratuit ».
- Couper le moteur au-delà de 30 secondes d’arrêt.
5° Entretenir son véhicule :
L’entretien du véhicule joue un rôle non négligeable en éco-conduite :
- la pression des pneumatiques peut être responsable de surconsommation de carburant allant jusqu’à 8 % si les pneumatiques ne sont pas correctement gonflés ; 6 % selon attitude-prévention 3, et l’ADEME4.
- une bonne géométrie du véhicule évite l’usure prématurée des pneumatiques, permet d’avoir une direction stable, évite des sollicitations mécaniques non souhaitables pour les suspensions et permet donc l’économie de carburant ;
- le changement régulier de certains équipements ou organes du véhicule, tels que le filtre à air ou l’huile, permet encore de limiter les pertes de carburant.
6° Utiliser les instruments de bord :
Les instruments de bord donnent une bonne indication de la consommation en carburant.
- Le compte-tours informe sur le régime du moteur et donne une indication pour changer les rapports.
- Éviter de monter trop haut dans les tours.
- L’ordinateur de bord indique la consommation en temps réel et permet d’adapter instantanément la conduite.
- Le dispositif Stop & Start et le régulateur de vitesse, en option sur de nombreux modèles, peuvent permettre de réaliser des économies importantes en appliquant les techniques de l’écoconduite.
7° Organiser son déplacement :
La majorité des GPS récents permet de prévoir l’itinéraire optimal afin d’éviter les détours, les embouteillages, les travaux, etc., qui devient ainsi un précieux allié de l’écoconduite. Il est également possible sur certains modèles de sélectionner le trajet le plus économique.
Google Maps permet aussi de prévoir le trajet sans bouger de chez soi, il sera ainsi possible de tester plusieurs trajets en fonction des points de passage.
Démarrer plus tôt si l’on a peur d’être en retard.
Vérifier si les chemins que l’on a l’habitude de prendre (travail, domicile…) sont réellement adaptés à l’écoconduite.
Attention, le chemin le plus rapide n’est pas toujours le plus adapté à l’écoconduite et le chemin le plus court n’est pas toujours le plus économique.
8° Éviter les charges inutiles :
Éviter de rouler avec des charges inutiles ou des éléments pouvant perturber l’aérodynamique du véhicule (barres de toit, porte-vélo…).
Le poids du véhicule a un impact direct sur la consommation de carburant ; or le carburant est un poids important dans le véhicule et il ne sert à rien de rouler avec un plein si ce n’est pas nécessaire. Cependant, pour les véhicules Diesel muni d’un filtre à particules, il s’avère moins nocif pour l’environnement de remplir le moins souvent possible le réservoir. De cette façon, on évite une surconsommation de l’additif de régénération du filtre à particules qui se déverse lors de l’ouverture de la trappe à gazole. Dans ce cas, il est préférable de remplir complètement le réservoir et attendre qu’il soit quasiment vide pour le remplir à nouveau.
Remplir le réservoir en fonction de la consommation hebdomadaire si le véhicule n’est pas équipé d’un filtre à particules.
Les accessoires, tels que barres de toit, porte-bagages et porte-vélo, augmentent la résistance à l’air et donc la consommation. À démonter après utilisation. Selon attitude-prévention, une réduction de masse de 100 kilogrammes permet 5 % d’économie3
9° Rouler moins vite :
Diminuer sa vitesse de 10 km/h permet d’économiser jusqu’à 1 litre par 100 km.[citation nécessaire] Selon d’autres sources, réduire la vitesse de 10 km/h sur autoroute permet d’économiser 10%3
Selon l’IEA, la plupart des véhicules sont optimisés pour rouler à des vitesses comprises entre 60 et 90 km/h. Aussi, rouler à des vitesses supérieures à 120 km/h réduirait significativement l’efficacité du véhicule6.
10° Arrêter le moteur du véhicule lorsqu’il n’est pas utile :
Si l’on ne dispose pas du Stop & Start, dès 20 secondes d’arrêt (chargement et déchargement, consultation GPS…) il est plus rentable de couper son moteur.